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Poésie-Théâtre
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25 octobre 2012

Scène 11

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L'être rentre par la gauche de la scène, il porte un masque eskimo d'Alaska (cf. ci-dessus). Il a l'air épuisé, marche péniblement, s'arrête souvent entre les mots comme pour souffler, ne regarde pas les spectateurs. Il met longtemps à finir son texte, puis courbé, comme accablé par le poids de ses paroles, il va accrocher son masque au portique des masques et disparaît.

Argument:  il fait déjà sombre. Non je ne connais pas Proust, ne réveillez pas la grande douleur de ma vie.

Scène 11 : aparté de l'être  (de grands yeux , une décoloration presque pénible de la pupille)

Mieux que partout ailleurs
Les sauterelles se plaisaient dans les ruines du clos des Pères
C'est vrai
Me dit-il
J'ai eu tort
Quatre personnes seulement
Car ni le père ni la mère ne se montrèrent
Accompagnaient son cercueil
À cinquante-quatre ans et demi
L'âme a encore de l'innocence
Une certaine capacité de fièvre.
Il faut que je sache où perchent ces richards qui veulent lâcher Jules Barbey d'Aurevilly  aux trousses de l'âme
Dumas oublia pendant trois mois
Dix mois
Un an peut-être
Le cadavre du taratantaleo
Après une hésitation suprême
Mon oncle prononçait infailliblement ces mots

Nature humaine
Comme tous les enfants gâtés
Croyait aimer tendrement sa mère et affectait d'être bon fils
Bonne Vierge

(il fait déjà sombre, se donnant cette joie que nous éprouvons quand nous voyons de notre peintre préféré une œuvre qui diffère de celles que nous connaissions, ou bien si l'on nous mène devant un tableau dont nous n'avions vu jusque-là qu'une esquisse au crayon, si un morceau entendu seulement au piano nous apparaît ensuite revêtu des couleurs de l'orchestre, l'être m'appelant et me désignant la haie de Thiberzy, me dit…)

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